Sous le tropique du Capricorne au sud-ouest de l’Océan Indien, cette île tropicale est un univers à elle seule : malgré sa taille modeste, une myriade de microclimats, de types de flore et de cycles de végétation y cohabite. Elle est bordée par des plages de sable blanc et est protégée par une des barrières de corail les plus belles du monde. L’île tropicale est un véritable melting pot. La constitution de Maurice ne mentionne aucune langue officielle, même si le créole est la lingua franca du pays et que le français et l’anglais sont parlés ou compris par la majorité de la population.

Les langues orientales comme l’hindi ou le hakka ont également une place de choix dans la société Mauricienne. Des cultures et des races issues de plusieurs continents vivent côte à côte et embrassent cette diversité. Ainsi, les Mauriciens parlent plusieurs langues, écoutent et jouent des musiques différentes, pratiquent diverses religions et mènent les styles de vie propres à leur culture ou à leur origine ethnique. Cette population bigarrée et cosmopolite d’un peu plus d’un million d’habitants aime se définir comme une « nation arc-en-ciel ».

Au fil de son histoire, L’île Maurice a attiré plusieurs des grandes nations de navigateurs qui l’ont nommée « Dina Robin » ou « Cirné ». Pour les colons français, elle est « l’Île de France » ou « l’étoile » et la « clef de l’océan indien ». Les premières traces écrites de l’Histoire mauricienne remontent au Ve siècle avec les marins arabes qui visitent l’île régulièrement. Ce n’est que plus tard que les Portugais utilisent l’île pour y faire escale lors de leurs voyages vers Zanzibar, dévastant gravement la population des tortues indigènes.

L’île vierge est pour la première fois colonisée par les Néerlandais, mais ils finissent par la quitter après quelques années, fuyant les calamités et les intempéries et ne laissant derrière eux que quelques ruines, le nom du pays et la légende du pauvre dodo.

Quelques années après, les Français revendiquent l’île et y importent la plupart de la faune et de la flore que nous connaissons aujourd’hui. Le développement spectaculaire de l’île est tel qu’il attise les convoitises des Britanniques. Ces derniers finissent par prendre possession de l’île en 1810, non sans avoir essuyé une défaite à la fameuse bataille du Grand Port, l’unique victoire navale de Napoléon sur la flotte anglaise.

Les Français et les Anglais ont introduit sur l’île des esclaves venus d’Afrique et de Madagascar, mais aussi des travailleurs de Chine et d’Inde et leurs descendants vivent encore à Maurice aujourd’hui. L’esclavage est aboli en 1835 et c’est finalement le 12 mars 1968 que Maurice obtient son indépendance.