Si l’on me surnomme « le sud sauvage », c’est à cause des sombres falaises basaltiques de mon littoral caressé par les vents venant de l’Antarctique. Mes quelques plages de sable blanc ont su préserver le charme et l’authenticité d’antan.

Je m’étends de Mahébourg, l’ancienne capitale de mon pays, jusqu’à la partie sud-ouest au climat sec en passant par la région verdoyante et humide tout au sud. La pointe méridionale de la plus grande barrière de corail de Maurice couvre en partie mon flanc et contribue ainsi à former la magnifique plage de Pointe d’Esny d’où l’on peut admirer les îlots du sud au loin. Au sud-est, Blue Bay est incontournable pour admirer la flore et la faune du parc marin en bateau à fond de verre ou avec masque et tuba.

Plus au sud, mon rivage n’est plus protégé par les récifs et les vagues de l’océan Indien viennent se briser contre les falaises de Gris-Gris. Cette mer agitée offre parfois le spectacle de baleines et de dauphins poursuivant leurs longs voyages. La ville de Souillac est le berceau du train pour transporter la canne à sucre, mais aussi celui d’une partie de la culture mauricienne et la muse de plusieurs poètes.

Laissez-vous séduire par les pierres usées par les vagues et leur chant incessant à Rivière des Galets. Vous y verrez peut-être des surfeurs prendre des risques insensés pour attraper la vague parfaite. De nombreux hôtels de luxe longent ma côte ainsi qu’une demeure coloniale si fastueuse que les habitants l’appellent « château ». La route côtière contourne le point de vue de Macondé pour aller en direction de la montagne du Morne, cette péninsule en forme de T qui semble défier l’océan. Avec des vents dominants réguliers, ce lieu est la Mecque des kite surfeurs et des véliplanchistes et abrite un spot de surf magique de renommée mondiale, On Eye.