Histoire de l’île Maurice

Derrière ses beaux palmiers et autres lagons turquoises, l’île tropicale est dotée d’une riche histoire qui ne va pas vous laisser indifférent…

Les premières traces écrites de l’histoire mauricienne remontent au Vème siècle avec les nombreux navigateurs, marchands et pirates de passage qui viennent s’y accoster régulièrement. D’abord visiter par les marins arabes qui la surnommeront « Dinarobin » (l’île d’Argent) au XXème siècle elle ne tarde pas par se faire assaillir par les Portugais qui y transitent lors de leur voyage à Zanzibar dévastant la population des tortues indigènes. Ceux-ci la baptiseront « Ilha do Cirne » (l’île du Cygne) en 1507, deux ans après sa redécouverte par Pedro Mascarenhas auquel on doit le nom de l’archipel des Mascareignes.

L’île vierge est d’abord colonisée par les Néerlandais qui n’y resteront que brièvement. Ils renoncent au processus de colonisation en 1658, à cause des calamités et des intempéries, ne laissant derrière eux que quelques ruines, le nom du pays et la légende du pauvre dodo, symbole de ce paradis perdu ; ce sont ensuite les Français qui vont s’y intéresser.

L’empreinte française

En effet, en 1715 et en provenance de l’île de la Réunion (l’île Bourbon autrefois), les Français revendiquent l’île et y importent la plupart de la faune et de la flore que nous connaissons aujourd’hui. En 1735, Bertrand François Mahé de La Bourdonnais, capitaine de la compagnie des Indes, est nommé par Louis XV « Gouverneur des îles Bourbon et de France » et décide de nommer Port Louis, capitale de l’île de France au détriment de Port sud qui est trop exposé aux alizés.

Par la suite c’est lui qui permettra le développement de l’industrie navale, la construction d’un hôpital, d’une usine sucrière et du réseau routier de l’île.
A cette époque, l’île tropicale sauvage devient alors une colonie prospère et compte 60 000 habitants. Celui que l’on nomme aussi « le père de l’île », Mahé de La Bourdonnais, décède en 1753.

La colonisation britannique

Le développement spectaculaire de l’île est tel qu’il attise les convoitises des Britanniques. Ces derniers finissent par prendre possession de l’île en 1810, non sans avoir essuyé une défaite à la fameuse bataille du Grand Port, l’unique victoire navale de Napoléon sur la flotte anglaise.

L’île Maurice est réellement cédée aux Anglais par le traité de Paris en 1814 tout comme Rodrigues et les Seychelles. L’île de la Réunion, quant à elle, reste française. Robert Farquhar, premier gouverneur britannique, développe le réseau routier mais c’est la culture de la canne qui prend véritablement son essor : 250 sucreries fonctionnent au milieu du XIXème siècle.

Cependant la fin du XIXème siècle est difficile. L’île fait face à de nombreux obstacles tels que des violentes intempéries, incendies et épidémies.

Les Français et les Anglais ont introduit sur l’île des esclaves venus d’Afrique et de Madagascar, mais aussi des travailleurs de Chine et d’Inde et leurs descendants vivent encore à l’île Maurice aujourd’hui.

Indépendance de l’île Maurice

L’esclavage est aboli en 1835 et c’est finalement le 12 mars 1968 que Maurice obtient son indépendance.
Suite à l’abolition de la monarchie anglaise, l’île Maurice se proclame république en 1992.