Mes admirateurs disent de moi que je suis une région fraîche, agréable, luxuriante et animée. Mes détracteurs se plaignent de ma circulation, de la pluie et de l’infrastructure de mes villes. On m’aime ou on ne m’aime pas, mais je ne laisse personne indifférent.

Je pense que les Britanniques ont regretté de ne pas avoir profité de mes avantages plus tôt. Ce n’est qu’après une épidémie de choléra que certains colons ont décidé d’installer femmes et enfants sur mon joli plateau. Une fois bien établis, ils ont vite été séduits par mon air frais, mes eaux limpides et ma nature toujours verdoyante. Ainsi s’est développée la ville de Curepipe où il fait bon flâner dans le jardin botanique ou dans l’espace aménagé du Trou-aux-cerfs, le cratère d’un volcan en sommeil depuis des milliers d’années.

Certains affirment que je suis une région embouteillée et surpeuplée et je m’insurge contre cette allégation. Certes, les centres-villes sont animés, voire encombrés parfois, mais n’est-ce pas une expérience formidable que de se plonger dans la culture mauricienne en sillonnant, par exemple, les allées du marché de Quatre-Bornes les jeudis ? L’élégante ville de Floréal habitée par une partie de la bourgeoisie locale est également un haut lieu de l’industrie du textile. Pour les meilleurs fruits et légumes de l’île, la ville de Vacoas tellement typique fera votre bonheur. J’abrite également l’université de Maurice à Réduit et les prémisses d’une « Cyber City » à Ébène. Mais le charme rural et sauvage n’est jamais loin des routes et des bâtiments. Ma beauté, qui a autrefois attiré les colons anglais et une grande partie des Mauriciens, est toujours présente.

Par exemple, le parc national s’étend jusqu’au lieu-dit Le Pétrin, au sud-est de Curepipe. Le lac sacré de Grand-Bassin (Ganga Talao), les plantations de thé de Bois Chéri, Corson et La Chartreuse sont également des lieux qui ne manqueront pas de vous fasciner. J’ai encore d’autres atouts : l’émeraude des champs, le saphir des lacs, l’éclat des chutes d’eau et la majesté des vues. Je suis le centre de l’île, le cœur vers lequel toutes les artères convergent et qui relie toutes les régions.